Description :
On y trouve 12 appellations, dont les 10 crus du Beaujolais qui sont « concentrés » dans la partie Nord du vignoble, ainsi que les Beaujolais-Villages, la partie Sud étant totalement classée en appellation Beaujolais…
Les Crus du Beaujolais sont les suivants, classés du Nord au Sud : Saint-Amour, Juliénas, Chénas, Moulin-à-Vent, Fleurie, Chiroubles, Morgon, Régnié, Brouilly, Côtes de Brouilly…
Pour les amateurs de moyens mnémotechniques, voici 2 phrases qui permettent de retenir la situation de ces crus du Nord au Sud (l’initiale de chaque mot correspond à celle du Cru)
« Alors, Je Cherche Mon Frère Chez Ma Respectable Cousine Berthe » Et « Si Je Cache Mon Fromage, Comment Mener Royalement Bonne Chère ? »
(NB : l’interversion du C et du B de la fin des phrases provient du fait que la Côte de Brouilly est enclavée dans le Brouilly)
Comme pour bon nombre de vignobles hexagonaux, l’histoire du vignoble commence dès l’Antiquité sous l’occupation romaine dès 59 avant J.-C.…
La région du Beaujolais tire son nom d’une famille noble, les Beaujeu, présente dans la région à partir du Xème Siècle, et dont le premier de la lignée, Bérard, se fait déjà connaître en 957 pour son intérêt pour la viticulture.
Le vignoble prend son essor, en même temps que le développement des voies fluviales et routières. Il grandit à l’ombre de la Bourgogne toute proche, privilégiant le gamay au pinot noir, sous la pression des Ducs de Bourgogne qui interdisent la culture du Pinot noir ailleurs que sur leurs terres…
La région beaujolaise accède à l’AOC en 1936, avec Moulin-à-Vent, Chiroubles, Chénas, Fleurie et Morgon. En septembre 1937, naissance de l’appellation « Beaujolais ».
En 1938, Juliénas, Brouilly et Côtes de Brouilly. Saint-Amour les rejoint en 1946, l’appellation « Beaujolais-Villages » le 21 avril 1950, et Régnié, le petit dernier, en 1988…
Le cépage est le gamay noir à jus blanc. Il donne des vins frais, aux arômes de fruits rouges, plus ou moins « puissants » selon les terroirs… La quintessence de ce vignoble réside dans ses « crus » dont on pourrait résumer les caractéristiques de la manière suivante :
Juliénas propose une palette olfactive et gustative très variée, à l’image des multiples facettes de son terroir. Il génère souvent des vins charnus et charpentés.
Chénas offre des vins généreux et charpentés, mais tendres en bouche…
Moulin-à-Vent est vraisemblablement le plus puissant et le plus charpenté des Crus du Beaujolais, il permet même une garde pouvant aller jusqu’à 10 ans et plus dans les bons millésimes.
Fleurie est synonyme de finesse et d’élégance, les vins offrant des arômes floraux, de petits fruits rouges, pouvant évoluer vers les épices avec la garde…
Chiroubles c’est la gourmandise, les vins sont tendres, fruités, gouleyants… A noter que le vignoble de Chiroubles est le plus élevé de la région puisqu’il s’étage entre 250 et 450m d’altitude.
Morgon donne des vins riches, puissants et charnus, bien ancrés dans leur terroir. Ce sont des vins aptes au vieillissement
Régnié donne des vins parfumés et ronds, dominés par des saveurs de fruits rouges et noirs…
Côtes de Brouilly est situé sur les pentes du Mont Brouilly. Les vins exhalent de frais arômes de raisin, alors que le terroir de granite et de schistes apporte nervosité et notes minérales.
Brouilly donne des vins aux arômes fruités plus que floraux, toujours sur des notes de fruits rouges, voire de prune. Ce sont des vins caractérisés par leur richesse…
Evidemment, il ne s’agit que de « généralités » qui laissent la part belle aux « exceptions » nombreuses et inévitables…
La production de Beaujolais est essentiellement rouge, mais on y trouve une petite production (1% de la production totale) de blancs à base de chardonnay, et quelques « curiosités » rosées…