Description :
Le vignoble du Val de Loire s’étend de l’atlantique jusqu’au cœur du département de la Loire de part et d’autre du « Grand fleuve » sur plus de 800 Km. L’histoire de ce vignoble remonte à l’Antiquité avec l’implantation de la vigne par les romains dans le Pays Nantais. L’essor des vignobles de Loire est étroitement lié aux accords commerciaux. Ainsi, en 1154, l’accession au trône d’Angleterre d’Henri II, Comte d’Anjou, favorise un essor très important du vignoble d’Anjou, dont les vins sont très appréciés en Angleterre.
En 1577, un arrêté du Parlement de Paris, qui oblige les marchands de vin à s’approvisionner au moins à 80 Km de Paris, va entraîner l’essor des vignobles situés vers Orléans, dans le Cher et la Sologne.
En 1709, un dramatique hiver décime le vignoble du Pays Nantais. On décide d’y implanter un cépage plus vigoureux, le Melon de Bourgogne (originaire de l’Yonne). Ce cépage présente des grains semblables à de petits grains de muscat. On lui donne le sobriquet de « muscadet », nom qui restera pour définir le vin dont il est issu.
A la fin du 19ème siècle, le vignoble de Loire est lui aussi décimé par le Phylloxéra.
A partir de 1936, les uns après les autres, les vignobles de Loire accèdent à l’Appellation d’Origine Contrôlée (AOC), récompense ultime dans la recherche de la qualité et la reconnaissance.
On dénombre actuellement quasiment 70 appellations (AOC) dans ce vignoble de la Loire. On y produit des vins rouges, rosés (secs et doux), blancs (secs, moelleux…), ainsi que des « méthodes traditionnelles » (blancs effervescents).
Il est évident que la grande variété de terroirs rencontrés a favorisé l’implantation de cépages divers, offrant une riche diversité dans les expressions des vins produits.
La caractéristique essentielle du Vignoble français, c’est que sa très longue Histoire a permis d’implanter dans chaque région les cépages les plus adaptés au terroir et au climat local…
Dans le Pays nantais, où on produit essentiellement des blancs, les cépages sont le Melon de Bourgogne (Muscadet) et la Folle Blanche (Gros-Plant).
En Anjou et en Touraine, les blancs sont élaborés à base de Chenin ou de Sauvignon, le Chenin étant le cépage des appellations les plus renommées (Savennières, Chinon, Coteaux du Layon…).
Les rouges sont à base de Cabernet (Franc et Sauvignon), de Gamay, de Côt, le Cabernet étant le cépage des appellations les plus réputées (Chinon, Bourgueil, Saumur-Champigny…).
Les rosés sont élaborés, entre autre, avec le Pineau d’Aunis et le Grolleau.
En remontant le cours de la Loire, au-delà d’Orléans, on trouve le Sauvignon dans les vins blancs (sancerre, Pouilly-Fumé), et essentiellement le Pinot Noir pour les rouges (Sancerre, Menetou-Salon…)
Enfin, la Côte Roannaise produit des vins de Gamay très intéressants…
Certains ouvrages joignent à cet inventaire les « vins du vignoble d’Auvergne » (Côtes d’Auvergne, Côtes du Forez, Saint Pourçain).
Il est vrai qu’on y retrouve les cépages emblématiques du Val de Loire, mais j’aime à penser que le Vignoble d’Auvergne est un vignoble « à part entière », même si les Monts du Forez, par exemple, pourraient être considérés comme le vignoble le plus en amont du Val de Loire…